Pekin-Datong-Taiyuan-Pingyao
Sauve qui peut !!! les 14 et 15 decembre
mardi 16 décembre 2008, par Mély
Finalement nous nétions que tous les deux dans notre super chambre triple . Hier soir nous avons bu notre premier cocktail a bar de Su, le jeune Chinois rencontré hier et ce fut une soirée agréable.
Ce matin, nous profitons des qques heures qu’il nous reste avant le train pour Datong et allons visiter le Temple des Lamas, magnifique sanctuaire où les temples à la gloire de buddha se succèdent les uns après les autres jusqu’à ce que le dernier construit en bois de santal atteigne la taille de 17 mètres.
Nous avons adoré Pékin qui malgré son statut de capitale du pays le plus peuplé au monde et sa taile, nous semble loin de la mégalopole et semble plus à taille « humaine » ; sans doute parce que nous avons logé dans un hutong où les habitations sont basses, les rues pavées et petites, les commerces à proximité, nous rappelant le côté village du 18e à Paris.
Il est déjà l’heure de nous rendre à la gare, où il faut arriver 1h avant le départ du train. La foule se presse à la porte de contrôle, nous sommes les seuls occidentaux du voyage. Nous passerons les 6h de voyage dans un compartiment avec couchettes molles, les sièges ayant dû êtres tous complets, ça nous permettra plus de confort puisque nous ne sommes que 4 et que nous pouvons soit nous assoir sur celles du bas, les nôtres, soit faire un petit somme. Le Chinois semble fasciner par les poils de bras de Julien, pourtant peu velu mais eux étant totalement imberbes, ça les intrigue et il se met même à toucher. Après un petit somme de deux heures où les boules quiès sont de rigueur à cause des ronflements, Julien et les deux Chinois discutent à battons rompus entre langage des signes et qques mots d’anglais et de chinois.
L’arrivée à Datong est déprimante, il s’agit d’une ville industrielle sans aucun intérêt ni tourisme si ce n’est les grottes de Yungan à une vingtaine de km et qui sont l’objet de notre arrêt. Pas d’auberge de jeunesse, nous devrons aller à l’hôtel ce qui ne ravit pas notre budget (280 rmb) et notre humeur surtout pour une ville inintéressante et laide. La chambre est grande, décorée, a la télé mais on s’en contrefout, on préfère les auberges, plus sommaires mais plus charmantes et propres. En plus les ennuis s’accumulent : le guide parlait d’un hôtel calme mais nous entendons toutes les 5 minutes les avertissements sonores de chaque train entrant en gare et l’isolation de la chambre est défectueuse, il fait à peine 10 degrés, nous sortons les draps de soie pour la première fois et nous emmitouflons sous la couette.
Au réveil, nous n’avons qu’une envie : fuir cette ville laide, et qui pue la pollution. Julien décide même de ne pas faire l’excursion aux grottes (ce pour quoi nous étions venus) de peur de rater le bus nous menant à Pingyao notre prochaine étape et de devoir rester coincés ici. En effet, il nous faut prendre un bus pour Taiyuan (3h) puis de là un autre bus pour Pingyao (2h) et entre les deux passer d’une gare routière à une autre et enchaîner des bus publics des villes. Le départ est déjà fastidieux puisque nos indications sont mauvaises et que nous nous retrouvons au dépôt de bus de la ville et non des grandes lignes, heureusement nous avons toutes nos destinations écrites en chinois sur un papier et les gens nous indiquent un bus où la chauffeuse nous prendra sous son aile. 1h plus tard et 1h30 après notre départ de l’hôtel, nous voilà à la gare attendant notre bus pour Taiyuan. Celui-ci est confortable et les 3h se passent agréablement (88 rmb). Arrivés à la gare routière de Taiyuan, deux fois plus grande et laide que Datong, nous devons prendre le bus pour une autre gare routière où se situent les bus de moyenne distance. Le bus pour Pingyao (25 rmb) était entrain de partir, heureusement qqun le hèle pour nous et nous voici installés, celui-ci est plus sommaire et sent la cigarette mais bon on est contents de partir de ces villes immondes pour un petit village plein de charme et authentique. Fini les escales dans des villes laides et polluées où il n’y a rien à voir hormis des monuments situés alentours, trop de logistique, de stress, de frais pour si peu ; nous nous contenterons des villes et villages qui recèlent du patrimoine en leur sein et connaissent le tourisme même à petite échelle. De toutes façons, on ne peut pas tout faire et il y a suffisamment de merveilles pour ne pas regretter celles que nous ne faisons pas.
Nous nous remontons le moral en remémorant notre voyage en Nouvelle-Zélande et le suivant que l’on projette de faire, en parlant nourriture (2 jours sans un vrai repas dans le ventre : 1 pomme, 1 soupe ou des cacahuètes)… en étant bassement primaire quoi. On le savait, on l’avait lu dans d’autres récits, les sentiments sont exacerbés dans ce genre de voyage et nous n’échappons pas à la règle. Le plus dur à supporter est cette odeur de charbon permanente qui rentre par tous les pores de notre peau, nous toussons sans arrêt, on a l’impression d’être dans une mine et c’est vraiment insupportable. Je n’ose imaginer l’avenir qui nous attend si nous continuons un tel degré de pollution, si la France en venait à être comme la Chine, il faut le voir pour le croire, c’est tout bonnement irrespirable et asphyxiant.
A 18h30, nous voici arrivés avec du retard à la charmante Pingyao, cité fortifiée la mieux préservée de Chine : nichée derrière des remparts, ses pavés piétons où toute circulation est interdite, des résidences et temples à l’architecture impériale… ce serait un vrai havre de paix si… il n’y avait pas cette odeur de charbon. Nous aurions aimé y rester 2/3 jours pour goûter au havre de paix mais l’odeur est part trop fort et insupportable, nous partirons demain après un tour de la ville. En attendant nous allons dîner dans un charmant restaurant à l’architecture local typique, notre premier vrai repas en 3 jours et logerons dans une une ancienne demeure de l’époque Ming (120 rmb).